Procédé de clarification le plus répandu pour l’élimination de matières en suspension dans la production d eau potable. Souvent précédé d’un stade de floculation qui augmente son efficacité.
Lors de la filtration sur sable l’eau à épurer traverse une ou plusieurs couches de sable (fig. 24 a). Les matières solides sont retenues sur le sable, ce qui réduit à la longue la capacité filtrante. Quand la turbidité de l’eau filtrée dépasse un certain seuil, on déclenche un cycle de nettoyage (fig. 24 b) qui enlève les matières solides dans le sens inverse.
La mesure de la turbidité remplit deux fonctions : la surveillance du procédé de filtration pour détecter d’éventuelles percées et l’optimisation du lavage. La figure 25 montre l’évolution de la turbidité pendant le cycle de lavage.
Depuis la position 1 de la figure 24 a), le turbidimètre est alimenté par l’eau filtrée. A la mise en route du nettoyage, déclenché par la turbidité croissante, le prélèvement passe à l’eau de lavage (position 2, fig. 24 b). Vers la fin de ce procédé de nettoyage la turbidité descend à la valeur de l’eau filtrée et signale ainsi la fin du lavage. On revient donc à la phase de filtration et prélève à nouveau en position 1. La valeur de turbidité reste d’abord élevée jusqu’à ce que la couche de sable soit tassée, puis redescend à la valeur normale de l’eau filtrée. Ce contrôle de la turbidité contribue ainsi de manière décisive à l’exploitation rationnelle de l’installation : la durée du lavage et la consommation d’eau propre sont optimisées et la qualité de l’eau produite est garantie.
Fig. 24: Filtration sur sable pendant la phase normale (a) en position de prélèvement 1 et la phase de nettoyage (b) en position de prélèvement 2
Fig. 25: Evolution de la turbidité avant (position 1 de la fig. 24 a), pendant (position 2 de la fig. 24 b) et après (position 1 de la fig. 24 a) le procédé de lavage du filtre