L’évaluation de la distance de visibilité dans les tunnels routiers peut se faire par la mesure photométrique du coefficient d’extinction K. Selon Koschmieder sa relation avec la distance de visibilité standard Lv est :
Des appareils existent qui mesurent la perte de lumière sur une certaine distance (3–5 m) en évaluant les intensités I0 (au début du trajet) et I (à la fin du trajet). Dans la pratique, ces mesures de lumière transmise exigent une grande précision d’installation et des interventions de maintenance fréquentes.
Fig. 17: Appareil de mesure de la visibilité installé dans la zone de circulation (appareil 1, in-situ) ou en-dehors du trafic (appareil 1, extractif) et détecteur de fumée dans la voûte du tunnel (appareil 2)
Une méthode beaucoup moins exigeante au quotidien est la mesure de la lumière diffusée au lieu de la transmission. Elle n’évalue pas l’atténuation de la lumière sur une certaine distance, mais l’intensité de la lumière diffusée latéralement par les particules de poussière. Il n’y a donc pas de parcours extérieur puisque la mesure se fait à l’intérieur du photomètre version extractive. L’air est aspiré dans le tunnel et alimente l’appareil, ce qui élimine tous les inconvénients du montage dans la zone de circulation. Le photomètre est installé dans un lieu facilement accessible en-dehors de l’enceinte du tunnel, à une distance de jusqu’à 500 m du point de prélèvement, si nécessaire.
Un autre point positif de cette méthode représente la possibilité de chauffer l’air avant la cellule de mesure, procédé qui élimine l’effet néfaste du brouillard et de l’humidité de l’air. De plus, on peut connecter plusieurs points de prélèvement sur un même appareil par l’intermédiaire d’un commutateur d’échantillon.