Disposition photométrique de la mesure de lumière diffusée qui élimine l’effet perturbateur de substances absorbantes.
Lors de l’évaluation de la turbidité par la mesure de l’intensité de la lumière diffusée latérale, on envoie un faisceau lumineux dans la cellule de mesure et observe la lumière diffusée par les particules (turbidité) sous un angle défini. La lumière passante directement n’est pas prise en compte par cette méthode de mesure.
Fig. 13: Mesure de turbidité sans compensation de couleur
Si le milieu examiné comporte des substances absorbantes (p.ex. composants colorés), elles peuvent atténuer le faisceau lumineux aisément d’un facteur de 2 à 5 et ainsi fausser le résultat. Dans ce cas il faut donc éliminer impérativement l’effet d absorption du milieu. Cela se fait par l’emploi de deux rayons lumineux, un faisceau de mesure et un faisceau de référence.
Fig. 14: Compensation de couleur par la méthode à deux faisceaux et deux capteurs photométriques
Le faisceau de référence traverse la cellule de mesure directement et subit l’atténuation aussi bien par la substance absorbante que la diffusion des particules. La géométrie de la cellule de mesure étant conçue de telle façon que les deux faisceaux traversent la même distance, le faisceau de mesure subit la même atténuation que le faisceau de référence mais contient la lumière diffusée latéralement. Ainsi est éliminé l’effet dû à l absorption.
De plus, la compensation de couleur a encore d’autres avantages. D’une part, l’encrassement des fenêtres de la cellule de mesure, inévitable dans toutes les mesures en continu, est compensé puisque les deux faisceaux traversent deux fenêtres. D’autre part, elle empêche l’apparition du maximum, soit l’inversion de la courbe aux turbidités fortes (diffusion multiple).